Manifestation du 3 septembre Réactions politiques à la mobilisation des agriculteurs
Paris, 3 sept 2015 (AFP) -Voici des réactions politiques à la mobilisation des agriculteurs jeudi.
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Barbara Pompili, députée Europe Ecologie-Les Verts de la Somme, co-présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale : « Nous devons refonder complètement notre système agricole et le réorienter notamment vers la qualité (...) Les gens ont envie de manger de bons produits. Orientons plutôt cet argent qui est demandé par Xavier Beulin (président de la Fnsea) pour favoriser des filières de qualité. (...) Revoyons notre système agricole et redonnons leur dignité aux agriculteurs » (sur France 2).
José Bové, eurodéputé et ancien syndicaliste agricole : « Ce que je comprends, c'est le désarroi, le désarroi de beaucoup de petits paysans qui après avoir écouté tous les beaux discours des industriels de l'agroalimentaire, des techniciens de la Fnsea, se retrouvent aujourd'hui dans un mur. (...) Il faut changer réellement de politique agricole, soutenir les paysans, mais arrêter cette fuite en avant dans cette logique de produire plus pour gagner moins. C'est quelque chose qui va à l'encontre du bon sens et de la qualité des produits pour les consommateurs » (sur Sud Radio)
Luc Chatel, député Les Républicains de la Haute-Marne : « Le gouvernement a complètement sous-estimé cette mutation de l'agriculture. C'est très important de leur (aux agriculteurs) montrer plus que de la considération, du respect, de l'amour. (...) L'agriculture c'est comme l'industrie, si elle ne s'adapte pas à son environnement, si elle ne se modernise pas, si elle n'est pas plus compétitive, elle disparaît » (sur Radio Classique/Lci)
Philippe Vigier, président du groupe Udi : « Le plan d'urgence gouvernemental présenté le 22 juillet n'est malheureusement pas encore à la hauteur pour répondre efficacement aux principaux enjeux qui attendent les filières agricoles et industrielles. (...) Le gouvernement doit ainsi s'engager plus nettement en faveur d'un choc de simplification administrative ou normative et d'une refonte de la fiscalité agricole (...). La mise en œuvre d'un mécanisme de sécurisation des marges et des revenus apparaît également nécessaire (...). Enfin, nos produits français doivent être davantage valorisés grâce à une généralisation du logo "Viande de France" et des mesures plus fortes concernant l'approvisionnement de la restauration collective » (communiqué)
Isabelle Le Callennec, députée d'Ille-et-Vilaine, déléguée générale adjointe Les Républicains : « Tant que le président de la République n'aura pas admis que l'agriculture est un secteur économique stratégique, tant que le Premier ministre n'aura pas eu le courage d'arbitrer entre le ministère de l'Agriculture et ceux de l'Ecologie ou de Bercy (...), l'élevage français s'enfoncera dans la crise. (...) Le 7 septembre (au sommet européen, Ndlr), il ne suffira pas de sauter sur sa chaise comme un cabri en disant "agro-écologie, agro-écologie". Il faudra être en capacité de défendre un modèle et d'ores et déjà imaginer une nouvelle Politique agricole commune » (communiqué)
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